Fabrice Berranini

(514) 452-1731

Fermer

MARCHÉ IMMOBILIER ; RALENTISSEMENT PRONONCÉ À MONTRÉAL; TOUJOURS ROBUSTE À QUÉBEC

MARCHÉ IMMOBILIER ; RALENTISSEMENT PRONONCÉ À MONTRÉAL; TOUJOURS ROBUSTE À QUÉBEC

La tendance qui a commencé à se dessiner au cours des derniers mois dans le marché immobilier de la province s’est maintenue pour le mois de juillet, avec un repli qui s’est confirmé à Montréal et un marché toujours robuste à Québec.

Dans la région métropolitaine de recensement (RMR) de Montréal, 3080 transactions résidentielles ont été enregistrées en juillet, soit une baisse de 18% par rapport au même mois de l’année 2021.

«En continuité de ce qui avait été enregistré en juin, le changement de la dynamique du marché est clairement confirmé. L’ampleur de la hausse des taux d’intérêt, en seulement quatre mois, a accéléré le ralentissement du marché, quoique de façon beaucoup plus progressive que dans d’autres grandes villes canadiennes», a noté Charles Brant, directeur du service de l’analyse de marché de l’Association professionnelle des courtiers immobiliers du Québec (APCIQ).

«La conséquence directe est la baisse de la proportion des ventes conclues à la suite d’un processus de surenchère et le début d’un repli des prix, à l’exception des plex, si on en analyse l’évolution au cours des deux derniers mois», a-t-il ajouté.

Si le secteur de la Rive-Nord de la métropole a connu une hausse de 3% des ventes résidentielles, celui de la Rive-Sud a toutefois baissé de 12%.

Des ralentissements beaucoup plus importants ont aussi été répertoriés dans Vaudreuil-Soulanges (-20%), l’île de Montréal et Laval (-29%) et Saint-Jean-sur-Richelieu (-20%).

Les plex et les copropriétés ont été moins prisés des acheteurs avec des reculs respectifs de 38% et 20% par rapport à juillet 2021. Les unifamiliales ont pour leur part affiché un recul avec moins d’ampleur (-12 %).

Et si le prix médian des unifamiliales a affiché une hausse de 10% en comparaison de l’année passée en atteignant 550 000 $, il a tout de même baissé de 30 000 $ par rapport au pic d’avril 2022.

Une première chute de prix pour l’année a aussi été observée dans le prix médian des copropriétés à 391 500 $. Le prix médian des plex connaît une stabilité depuis plusieurs mois avec 776 000 $.

Des ventes encore en hausse à Québec

«Le marché de la région métropolitaine de Québec fait partie des rares marchés de la province et du pays à enregistrer une hausse des ventes par rapport à l’année dernière à la même période. Toutefois, cette activité s’explique en partie par l’absorption d’un inventaire de propriétés unifamiliales en augmentation sur le marché pour cette période de l’année, et par rapport au mois de juin pour la première fois depuis 2017, dans les deux cas de figure», a observé M. Brant.

«Même si cette hausse devra être confirmée en août et septembre pour parler de tendance, il s’agit d’un indice précurseur au ralentissement du marché et à une croissance beaucoup plus faible des prix ou de leur stabilisation au cours des prochains mois», a-t-il précisé.

Un total de 544 transactions résidentielles ont été enregistrées dans la RMR de Québec, soit un gain de 1% par rapport à juillet 2021.

L’agglomération de Québec et la périphérie nord ont respectivement fait part d’une hausse de 4% et de 12% de leurs ventes, contre un recul de 16% constaté pour la Rive-Sud.

Les ventes des petites propriétés ont crû de 5% comparativement au même mois de l’an passé, quand les unifamiliales ont progressé de 7%. Les copropriétés ont diminué de 11%.

Le prix médian des unifamiliales est resté stable depuis le printemps (350 000 $), alors que le prix médian des copropriétés s’est établi à 235 000 $ (+11%) et les petites propriétés à 383 000 $ (+16%).

 

Source : https://www.journaldemontreal.com/2022/08/04/marche-immobilier-ralentissement-prononce-a-montreal--toujours-robuste-a-quebec